Déserts médicaux : de nouvelles missions pour les pharmaciens
En France, l’accès aux soins se heurte au manque de médecins, notamment en zone rurale et péri-urbaine...
Parmi les
mesures du « Pacte de lutte contre les déserts médicaux » récemment présenté
par le Premier Ministre, certaines élargissent les compétences des pharmaciens.
Afin
de libérer du temps pour les médecins et les urgences dans les zones
« tendues » tout en offrant aux patients des prises en charge de
proximité pour des affections courantes, de nouvelles missions sont confiées
aux pharmaciens. En effet, il est prévu que les pharmaciens d’officine puissent
assurer des premiers soins et délivrer directement certains traitements. Par
exemple, vous pourrez aller en pharmacie en cas de rhinite allergique
saisonnière pour obtenir votre traitement avec une ordonnance arrivée à terme
ou être traité(e) en cas d’infection suite à une piqûre d’insecte. A terme,
vous pourrez aussi bénéficier en officine de la prise en charge d’une sinusite ou
d’une otite aigüe, selon des protocoles validés par la Haute Autorité de Santé
(HAS).
La
pharmacie, un « centre de tri » et de soins pour les soucis de santé
quotidiens
Cette
décision fait suite à une expérimentation lancée depuis quelques mois dans des
pharmacies de plusieurs régions françaises, visant à faire de l’officine un
« centre de triage » face à des situations de premier recours. Ont
ainsi été testés l’évaluation, le conseil, l’orientation vers le médecin ou le
traitement en officine de problèmes bénins comme la conjonctivité, les piqûres
de tique ou les brûlures légères. L’essai a été transformé, puisque
l’expérimentation aurait permis de réduire de 91 % le recours inapproprié
aux services d’urgence.
Depuis
2024, les pharmaciens formés peuvent déjà réaliser des tests rapides
d’orientation diagnostique (Trod) pour dépister une angine ou une cystite et
dispenser un antibiotique sans prescription médicale.